Les questions que vous vous posez sur le vin (service, conservation, minéralité … ).

Vous m’envoyez régulièrement des questions sur ce mail.
Parfois, ce sont des questions qui portent sur la dernière Masterclass, d’autres fois sur un diplôme sur le vin que vous êtes en train de préparer, …

Et parfois, c’est une question pratique pour profiter au mieux d’une bouteille que vous allez ouvrir dans la soirée.

Alors je vous ai préparé un petit épisode de FAQ, dans lequel je réponds à quelques questions autour du vin. 

Voici quelques exemples : 

  • J’ai un bordeaux Supérieur 2008, est-ce que je peux encore le boire ?
  • J’ai une bouteille de vin rouge d’Espagne qui a 30 ans , je compte la boire le mois prochain. Quand dois je l’ouvrir avant de servir ?
  • Quelle est l’importance de la fermentation pour un vin ? 
  • Quelle est  l’étape la plus importante dans la transformation de la matière pour le développement des arômes ?
  • On parle de minéralité du vin, qu’on confond souvent avec la vivacité… comment reconnaître la minéralité dans le vin ? 
  • Le Contenant influence t-il le contenu lors de la dégustation d’un cru ?

Je réponds à tout cela dans ce nouvel épisode !

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Tout est expliqué derrière ce lien. 

 


Transcription texte  (littérale) du podcast

 

Bonjour à vous ! Je suis Yann de l’école de dégustation, le COAM et des masterclass de la dégustation et je vous souhaite la bienvenue sur le podcast du vin pas à pas.

Alors aujourd’hui, dans l’épisode du jour, on va faire un épisode un petit peu particulier.

 

Je vais faire en sorte de répondre à quelques questions que je reçois.

 

Vous savez que vous m’envoyer régulièrement des questions, alors très souvent par email. Au cas où, je vous redonne le mail : contact@lecoam.eu.

 

Par email, je reçois régulièrement des questions de votre part sur des sujets hyper variés : parfois c’est en lien avec une formation, avec une masterclass en cours, avec un diplôme en cours, parfois c’est simplement des échanges que j’ai avec un passionné de vin. Et je fais en sorte d’y ssrépondre rapidement par email, plus ou moins rapidement d’ailleurs en fonction de la question. Et j’ai voulu sélectionner quelques questions que j’ai reçues récemment pour y répondre comme ça.

 

Alors, je vous préviens, ça va être un épisode qui va un peu partir de tous les côtés, encore plus que d’habitude puisque les questions sont sur des sujets complètement variés. Mais comme ce sont des choses très pratiques, j’ai pensé que ça pouvait vous intéresser tous de connaître les réponses. Donc, il y a peut-être certaines réponses, certaines thématiques que je vais développer et que vous connaissez bien.

 

J’espère que cet épisode va en tout cas vous donner quelques connaissances sur le vin, sur des aspects un petit peu pratiques.

 

Alors, je sélectionne tout de suite la première question de François qui me dit :

 

«  J’ai dans ma cave un bordeaux supérieur de 2008, est-ce que je peux encore le boire ? Parce que dans un tableau que je propose sur les tableaux du millésime, le temps de garde indicatif, c’est 6 ans. Après 6 ans, ça commence à décliner. ». C’est ce qui est indiqué.

Alors un bordeaux supérieur de 2008, en fait quand on parle des temps de garde des vins.

Certes, il existe des tableaux qui indiquent le potentiel de garde des vins. D’ailleurs, je vous en propose sur le blog le vin pas à pas, je vous propose les tableaux de millésime parce que ce sont des choses indicatives. Mais comme toujours à chaque fois que vous avez des outils comme ça qui donnent des indications précises, dans le monde du vin.

Le premier réflexe à avoir c’est de prendre du recul.

Vous pouvez prendre l’outil, mais prendre un peu de recul parce qu’en fait effectivement sur un bordeaux supérieur, en général le potentiel de garde au bout de 5 – 6 ans, on arrive à l’apogée puis ça ne vaut plus le coup de le faire vieillir. Mais comme à chaque fois, ça va dépendre du vin, ça va dépendre du vigneron, ça va dépendre aussi des rendements.

Il y a plusieurs facteurs comme ça qui jouent. Ça dépend aussi de la parcelle, de son exposition, de la concentration du raisin. Donc, on voit qu’il y a vraiment pas mal de facteurs qui jouent.

Parmi ces facteurs : on a également le millésime, donc là c’est millésime 2008 qui est indiqué. Un millésime 2008, c’est un bon millésime sans être top, sans être exceptionnel.

Il y avait eu un été un peu pourri. On va dire légèrement pluvieux où il ne faisait pas très chaud. Après un été indien qui a quand même sauvé la mise. Donc, c’est un millésime qui est pas mal, meilleur que 2007, moins bon que 2009 ou 2010 qui sont au top.

 

De toute façon sur 2008, en dégustant en 2019, 2020 même, le vin a, a priori, passé son apogée. Après, ce n’est pas pour ça que l’expérience de dégustation va être lamentable parce que quand un vin passe son apogée, vous savez qu’il peut aussi prolonger son apogée un certain temps.

Ça veut dire que ce bordeaux supérieur, ça ne valait certainement pas le coup de le faire vieillir aussi longtemps, parce qu’il a passé son apogée et il va perdre de sa fraîcheur. Ceci dit si vous avez une bonne cave, avec une température constante et fraîche, qui est sombre avec une bonne hygrométrie, un bon taux d’humidité, ça peut permettre de prolonger l’apogée du vin, parce qu’en fait l’idée quand vous avez une bonne cave, un bon environnement, ça permet de bien vieillir pour le vin. C’est exactement comme une personne.

Pour une personne, si vous avez un bon environnement : On va dire un mode de vie sain, serein, pas trop de stress, etc., ça permet de vieillir lentement. Pour un vin, c’est pareil. Un bon environnement, ça veut dire de la fraîcheur, obscurité, hygrométrie, ça permet aux vins de vieillir lentement. Et qui vieillit lentement, vieillit bien. C’est un peu l’idée à avoir tête.

Donc, j’ai pris pas mal de minutes, pour répondre à ça, donc pour répondre en deux mots, je dirais, vous avez certainement un peu trop attendu parce qu’en termes de potentiel de garde.

 

Ce qu’on peut attendre d’un bordeaux supérieur, on est au-delà. Ceci dit, le vin il n’a pas fait non plus 30 ans de caves, donc si vous avez une bonne cave, faites-vous plaisir, ouvrez-le entre amis et partagez-moi vos expériences de dégustation. Il va peut-être manquer un petit peu de fraîcheur, mais on va dire que si vous êtes en bonne compagnie, vous devriez quand même passer un bon moment.

 

Alors une autre bouteille aussi autour du vieillissement, j’ai une bouteille d’un rouge d’Espagne qui a 30 ans, je vais l’ouvrir en famille au mois de mars. À quel moment dois-je l’ouvrir avant de servir ?

Alors là, je ne sais pas de quelle bouteille il s’agit, de quel cépage ou de quelle appellation.

Donc, je vais répondre un petit peu comme ça à aveugle. Un vin qui a 30 ans, alors c’est un vin espagnol en l’occurrence, mais j’aurais fait la même réponse si vous m’aviez dit j’ai un vin français, sans savoir de quel vin il s’agit. Si je dois faire une réponse du coup, un petit peu générique, quand dois-je l’ouvrir avant de servir.

Mon raisonnement c’est le suivant : un vin qui a 30 ans, c’est un vin qui est vieux. C’est un vin qui est vieux. Donc en fonction du type de vin, on va dire, il va être plus ou moins vieux parce qu’il y a des vins qui vieillissent plus vite que d’autres, mais de toute façon 30 ans, c’est déjà un bon âge pour un vin.

Donc si le vin est vieux, qu’est-ce que ça veut dire, on parle ici d’un vin rouge ?

Ça veut dire qu’il aura changé en termes de profil.

 

Qu’est-ce qui aura changé dans ce vin ? Il se sera oxydé.

 

La couleur aura évolué. Donc au moment de l’ouverture, vous allez constater qu’il va être un peu tuilé. A priori, il va tirer quand même vers le marron, c’est dû à l’oxydation des anthocyanes, les pigments colorants, un phénomène classique.

Au nez, les arômes auront évolué. On aura des arômes de vieux vins, ce que j’appelle les arômes d’automne. On peut dire aussi les notes tertiaires, le champignon, le sous-bois, voilà le type d’arômes qui pourraient développer. En bouche, qu’est-ce qui aura changé ?

Comme pour tout vin rouge, il aura ses tanins qui auront fondu. Alors la couleur, l’intensité colorante, je devrais dire, aurait pu s’éclaircir aussi un poil en fonction du type de vin.

 

Pourquoi l’intensité colorante a tendance à s’éclaircir ?

C’est parce que dans les vieux vins rouges, le phénomène d’évolution qu’on a, c’est une précipitation entre les pigments colorants et les tanins.

Les pigments colorants et les tanins précipitent, ça tombe en fond de bouteille et ça fait un dépôt. Ce qui fait que ce vin, vu qu’il y a un dépôt qui a enlevé une partie des tanins et des pigments colorants. Il a tendance à être moins tannique, il est plus souple. On perçoit en quelque sorte plus de rondeur. Puis, il est légèrement plus pâle. Ceci dit, la discussion, on va dire sur l’intensité colorante, elle n’est pas super importante. Ça peut être bien de l’avoir en tête, mais ce n’est pas super important parce que si vous avez un pinot noir ou un malbec qui sont jeunes, déjà à la base vous avez une intensité colorante qui est différente. Donc, l’intensité colorante est beaucoup plus due aux cépages à l’extraction à la vinification qu’au vieillissement du vin.

Alors du coup, je reviens sur la question : quand dois-je l’ouvrir ? Tout ça pour vous dire que ce vin est vieux et comme tout ce qui est vieux, il est fragile. Ce qui attaque en fait le plus le vin, ce qui le détériore le plus au-delà de certains défauts qui pourraient apparaître : C’est l’oxydation, c’est l’oxygène. Donc si votre vin est vieux, à quel moment devez-vous l’ouvrir ? Le plus tard possible.

Je vous recommande de l’ouvrir le plus tard possible : c’est-à-dire que si vous faites votre repas, je ne sais pas si vous prévoyez de l’ouvrir par exemple pour le dîner. Quelques minutes avant le dîner, vous ouvrez votre bouteille, ouvrez-la délicatement parce que s’il a fait 30 ans de cave c’est possible que le bouchon liège se détériore, qui se désagrège un peu.

C’est une évolution normale du bouchon. Il faut faire attention en l’ouvrant. Plutôt que de l’ouvrir avec un tournevis en appuyant comme un fou dessus, je vous le déconseille, utilisez un bilame, vous savez les tire-bouchons bilame. Vous mettez donc les deux lames en fait de chaque côté qui viennent s’insérer de chaque côté du bouchon, vous l’insérez délicatement puis vous tirez le bilame en tournant et ça permet d’extraire les bouchons qui sont un petit peu détériorés.

Vous l’ouvrez délicatement, vous vous servez un petit verre. Eh oui, avant la famille ou les amis, vous avez le privilège de goûter. C’est surtout pour vous assurer qu’il n’y a pas un défaut, que le vin ne s’est pas détérioré, qu’il ne s’est pas altéré et après vous refermez la bouteille jusqu’au moment du service.

Alors pourquoi on referme la bouteille ?

C’est pour éviter aux vins d’être en contact avec l’air. Vous savez qu’il existe des carafes parfois dans lesquels on met les vieux vins. Ce sont les carafes à décanter. Elles n’ont pas un fond qui est très large parce que le but n’est pas d’avoir une grande surface de contact entre le vin et l’air. C’est simplement de décanter, donc de faire tomber tous les sédiments, tous les dépôts qu’on peut avoir. Mais je déconseille quand même l’utilisation de ce type de carafes sur des très vieux millésimes.

 

Ensuite autre question, on me parle de minéralité dans le vin qu’on confond avec la vivacité. Est-ce que les cailloux sentent quelque chose ? Comment reconnaître la minéralité dans le vin ? Alors, le sujet de la minéralité, j’en ai déjà parlé.

 

J’avais fait un podcast aussi à ce sujet. Donc, je vais y répondre en deux secondes simplement pour donner quelques grandes lignes à avoir en tête.

La minéralité, on fait référence avant tout à un type d’arômes, c’est principalement au nez qu’on va l’apercevoir. Mais on peut faire référence aussi à certaines sensations gustatives que l’on a en bouche. Et même si l’interprétation de la minéralité, elle peut changer d’un dégustateur à l’autre. De manière générale, on va dire qu’au nez, c’est ce qui va se sentir le silex.

Vous prenez deux silex que vous frottez l’un contre l’autre, on a ce type d’odeur, pierre à fusil. On fait parfois référence aux notes de craie, de coquillage comme coquille d’huître, la mine de crayon, un graphite. Donc ça, c’est le type d’arômes qu’on va lier au terme minéral.

 

En bouche, on constate qu’il y a certaines sensations qui vont être corrélées à la minéralité. C’est-à-dire que vous donnez un grand panel de dégustateur de différent vin à déguster. Les vins qui vont être qualifiés de vins avec des notes minérales, en bouche en général.

Ils vont avoir une certaine acidité et parfois une salinité.

On constate effectivement que quand un vin est acide, ça a tendance à amplifier la sensation de minéralité qui est perçu. Quand on parle de salinité, on peut faire référence à la richesse en sels minéraux. Ça crée une sensation légèrement salée en bouche sans être franchement salée.

Je dis parfois que vous pouvez vous rendre compte de ce que c’est que la salinité en dégustant différents types d’eau. Vous prenez une eau de source puis vous prenez par exemple une ceinture, une autre ceinture. Dans l’autre ceinture, vous allez voir que vous allez percevoir une sensation qui est légèrement salée parce qu’il y a des sels minéraux. Et cette sensation, que l’on a en bouche, on peut la retrouver dans certains vins. Et on constate qu’on va faire aussi une corrélation entre la salinité puis la minéralité.

Alors, il y a des vins, des cépages dans lesquels on va plus souvent utiliser le qualificatif minéral. Il y a par exemple les certains chardonnays issus du climat plutôt frais.

Je pense aux chardonnays de Chablis. On a aussi sur le Centre Loire des sauvignons, de Sancerre, de Pouilly fumé. Ça, c’est typiquement. Après sur des rieslings aussi, sur des rieslings d’alsace, c’est typiquement les cépages blancs dans lesquels on va plus régulièrement parler de minéralité.

J’espère avoir répondu à peu près à la question. J’avais parlé dans un podcast aussi de la manière dont se forme la minéralité, à quoi elle est due. Donc, je vous laisse vous référencer à ce podcast si vous voulez plus de renseignements.

 

Ensuite, une autre question : quelle est l’importance de la fermentation pour un vin ?

 

Là, je vais y répondre de manière très rapide. Qu’est-ce que c’est qu’un vin par définition ? C’est une boisson qui est issue de la fermentation alcoolique du jus de raisin. Vous avez un jus de raisin qui est riche en sucre. Il y a une opération qui se passe, l’opération clés de la vinification pendant que la fermentation est alcoolique. Ce sont les sucres du raisin qui se transforment en alcool sous l’action des levures et ça s’accompagne un dégagement de CO2, de dioxyde de carbone. Du coup l’importance de la fermentation pour un vin, c’est, on va dire, une phase clé, ça fait même partie de l’identité d’un vin. Ce qui permet d’avoir un vin, c’est la fermentation. C’est donc une phase clé.

Elle permet la création de l’alcool, mais pas seulement. Déjà, le fait de créer l’alcool, c’est ce qui apporte de la rondeur, de l’onctuosité aux vins et ça fait donc partie des trois composantes de l’équilibre d’un vin. Quand je prends un vin rouge, il y a trois composantes dans son équilibre, il y a l’acidité, il y a les tanins et il y a l’onctuosité.

L’acidité est apportée par les différents acides organiques qui sont présents dans le vin, c’est ce qui rafraîchit la bouche. L’onctuosité, c’est ce qui donne de la rondeur et ce qui chauffe la bouche, c’est apporter par l’alcool d’où l’importance de la fermentation. Et les tanins, c’est ce qui assèche la bouche et ça fait également partie de la structure du vin.

Alors là, j’y réponds de manière hyper rapide. On peut développer la fermentation pendant une heure pour dire tous les apports que ça peut avoir, puisque la structure tannique d’un vin, c’est dû aussi finalement à cette phase de fermentation alcoolique. Parce qu’un tanin, c’est donc une substance végétale, qui est contenue dans la peau du raisin qui donne cette sensation d’astringence, un cas sèche la bouche. Mais, si vous mettez simplement des peaux de raisin en contact avec du jus, vous n’allez pas extraire de tannins ou très peu, parce que les tanins ne sont pas hydrosolubles. Ce n’est pas dans l’eau, ce n’est pas dans le jus de raisin qu’ils vont pouvoir être extraits de la pellicule. Il faut qu’il y ait cette fermentation alcoolique et la création d’alcools pour faciliter l’extraction des tanins. La fermentation va au-delà bien sûr de la création d’alcools. C’est beaucoup de facteurs sur lesquels elle joue.

 

quelle est l’étape la plus importante dans la transformation de la matière pour le développement des arômes ?

Attendez, je vais la relire : l’étape la plus importante dans la transformation de la matière pour le développement des arômes. On parle de développement des arômes.

Il y a différents moments dans la vie du vin qui permettent le développement et la création des arômes. Si je dois donner l’étape la plus importante, vous ne serez peut-être pas forcément d’accord avec moi. Mais je vais argumenter du coup.

Pour moi, l’étape la plus importante qui permet la création des arômes : c’est l’étape dont on a parlé à l’instant, c’est la fermentation alcoolique.

Je vais vous donner l’exemple suivant : Si je prends un grain de raisin que je presse, donc je l’écrase entre mes doigts et je sens ce grain de raisin que j’ai écrasé. Vous allez constater que quand vous sentez ce grain de raisin. Vous avez beau l’avoir écrasé.

Finalement il n’a pas beaucoup d’odeur. S’il sent un peu le raisin, on va dire qu’il y a quelques arômes de raisin.

Pourtant suite à ma fermentation alcoolique, même sans parler de tous les processus spécifiques de vinification ou d’élevage que je peux avoir. Donc suite à la fermentation alcoolique, le vin qui va être issu de ce jus de raisin va être riche en arômes.

Je vais éventuellement retrouver du cassis, de la cerise, des épices, du poivre, du réglisse, des notes de carry, etc.

Tous ces arômes que je retrouve, c’est curieux quand même parce que dans le grain de raisin que j’ai écrasé comme ça entre mes doigts, je ne savais pas du tout. Mais c’est parce que dans ce grain de raisin que j’ai écrasé, j’avais des arômes qui existaient, mais qui n’étaient pas libres. Ils n’étaient pas encore sous une forme libre. Ils étaient simplement sous forme en fait de précurseurs d’arômes. Ce qui permet de libérer ces arômes qui étaient comme précurseurs d’arômes, ce qui permet de les libérer, c’est la fermentation alcoolique.

C’est souvent ce que je dis, ce qui fait la supériorité du vin sur le jus de raisin, je le dis en prenant beaucoup de précautions parce qu’on peut très vite être censuré avec ce type de remarques. Mais voilà pourquoi, je dis ça ?

C’est parce que si vous prenez un raisin qui vient de différents terroirs, une même variété de raisin qui vient de différents terroirs et vous le goûtez, vous allez voir que finalement, il n’y a pas tant de différences que ça. En fonction du terroir, il y aura plus ou moins de sucre, d’acidité, mais en termes d’arômes, ce sera très proche.

Par contre suite à une fermentation alcoolique, mon vin qui proviendra du même cépage, mais de terroirs différents pourra avoir des expressions complètement différentes. Parce que dans mon grain de raisin, j’avais des arômes en quelque sorte qui étaient cachés. Ils étaient là sous forme de précurseurs, mais ils n’étaient pas libres. Ce qui permet de les libérer, c’est cette fermentation alcoolique. Pour moi, c’est l’étape la plus importante.

Après, il y a d’autres processus. Tous les processus spécifiques à la vinification, si vous, je ne sais pas, faites une macération carbonique, un élevage sur lies, une fermentation malolactique

Tout ça crée aussi des composés aromatiques spécifiques que vous allez retrouver dans le vin. Puis après, en fonction du vieillissement, si vous faites un vieillissement en fûts de chêne, l’élevage en fûts, ensuite un vieillissement dans votre cave plus ou moins prolongée.

Tout ça, l’oxygénation qui est apportée de manière ménagée pendant les processus de vieillissement, va créer aussi de nouveaux composés aromatiques. Voilà, pour répondre à la question.

 

Ensuite, faut-il toujours accorder les mets et les vins vers une similitude des puissances ?

Quand on fait un accord mets et vins, est-ce qu’il faut toujours prendre en compte la similitude des puissances ? Je vais faire une réponse simple, je vais vous répondre : oui, il faut toujours prendre en compte la similitude des puissances. Oui, parce que quand on fait un accord mets et vins, on veut créer une harmonie.

Par contre, après on peut procéder de manière complètement différente. Vous savez, je vous ai donné récemment, j’avais fait, au mois de décembre pour les fêtes un podcast sur les vins des fêtes ; où j’avais parlé justement des accords mets et vins.

J’avais pris l’exemple du foie gras, je pense que je l’avais pris. Si je ne l’avais pas pris, j’aurais dû. J’ai pris l’exemple du foie gras ;  je crois où je vous avais dit qu’on peut prendre du foie gras avec un petit élément sucré, un petit peu de confiture de figues ou bien une boule d’orange confits, quelque chose qui apporte une sucrosité, ou bien on peut prendre du foie gras avec un peu de poivre dessus. Et en fonction de ce qu’on met sur le foie gras, on peut faire des choix de vins qui vont être complètement différents.

Mais même malgré les choix de vins complètement différents qu’on va faire, on va toujours faire en sorte de ne pas voir le vin qui écrase le met ou le met qui écrase le vin parce que si on n’a pas une similitude des puissances ; on n’aura plus une harmonie possible dans l’accord mets et vins. Si, je prends un cahors avec des huîtres, l’huître va être complètement écrasée, il n’y aura aucun plaisir gustatif. Si je prends maintenant par exemple un dessert sucré, une mousse au chocolat avec un chablis, ce ne sera pas du tout un bel accord.

La mousse au chocolat ou sa sucrosité, un dessert sucré sur un vin blanc sec, le vin va être complètement écrasé. Donc, on va toujours partir sur une similitude des puissances.

Donc, je vous laisse à vous référer éventuellement au podcast sur les vins de fête ou j’avais parlé de l’intensité des mets et l’intensité des vins et j’en ai parlé à d’autres reprises aussi, sur d’autres podcasts sur les accords mets et vins.

Ensuite, le contenant influence-t-il le contenu lors de la dégustation d’un vin ?

Le contenant influence-t-il le contenu lors de la dégustation d’un vin ? Alors, oui, le contenant peut influencer le contenu. Le contenant, ça dépend à quel niveau on prend.

Le contenant, ça peut être la bouteille et puis le contenant, ça peut être le verre. Ça dépend en quel niveau on se situe dans la dégustation. Eh bien, quand je parle de la bouteille, la forme de la bouteille en elle-même n’influence pas le contenu. Par contre, là, je parle de la forme. Mais si je parle du volume, là, c’est autre chose parce que si j’ai une grande bouteille ou une petite bouteille.

Le vin ne va pas évoluer de la même manière dans la bouteille. Finalement à l’instant de la dégustation, ça peut influencer le contenu.

Si je prends une petite bouteille à une demi-bouteille, format restauration, ou si je prends un magnum. En fait il y a quelque chose de différent, c’est qu’entre les deux, j’ai à peu près le même organe de respiration. Ça veut dire que j’ai à peu près le même goulot.

J’ai à peu près le même bouchon et pourtant le volume de vin n’est pas le même. Ça veut dire que quand j’ai un plus petit volume de vin, il ne va plus vite s’oxyder que si j’ai un grand volume de vin.

En gros, concrètement, ça veut dire qu’un magnum va vieillir plus lentement en fait qu’une petite bouteille. Plus vous avez un grand contenant, plus l’évolution du vin dans votre cave va être lente et plus vous pouvez conserver le vin longtemps, je pourrais dire pour simplifier. Donc, oui, le contenant peut influencer.

Alors après le contenant, ça peut être le verre aussi effectivement. Le verre va influencer lors de la dégustation. Je ne sais pas si vous avez déjà fait l’expérience chez vous, si vous avez plusieurs verres de dégustation. Ce qu’il faut à chaque fois, c’est un verre tulipe, un calice qui est plutôt large et un buvant qui est resserrée, comme ça on peut bien oxygéner les vins dans le verre. Puis la forme tulipe un peu resserré en haut, ça permet de concentrer les arômes.

Mais ensuite en fonction du volume du verre, vous allez mettre plus ou moins de vin et l’oxygénation ne va pas se passer de la même manière. Et donc les arômes ne vont pas être libérés de la même manière. Effectivement, la forme du verre peut jouer sur la dégustation.

Alors ça, ce sont différentes questions. J’en avais prévu d’autres en fait, mais là, je vois le podcast qui est déjà bien avancé. Je vous ferai de temps en temps une petite session comme ça, un peu FAQ, une foire aux questions. Donc, n’hésitez pas à m’envoyer vos questions quand vous en avez. Je fais en sorte pour y répondre plus rapidement, d’y répondre par mail, mais c’est intéressant parfois de faire une petite sélection comme ça pour vous la partagez.

Merci beaucoup pour votre attention. Je vous souhaite à tous une bonne journée ou une bonne fin de journée, une bonne soirée, ça dépend en quel moment vous écoutez le podcast.

J’espère vous retrouver très rapidement sur un prochain podcast ou sur un prochain mail, et bien sûr sur une prochaine formation.

 

Alors prochaine thématique pour les masterclass de la dégustation, je vous rappelle que les masterclass de la dégustation, si vous ne connaissez pas encore, c’est que vous me suivez depuis pas longtemps ; c’est la box pour se former aux vins à distance.

 

Je vous envoie chaque mois une sélection de vin, sous forme d’échantillon de vin, et puis un cours d’œnologie, une formation complète pour apprendre sur une thématique.

 

La prochaine thématique, celle qui sort à la fin du mois de janvier. Elle sera consacrée à la Suisse, aux vins suisses. Ça fait un bon moment que je veux vous parler de ce pays viticole. Donc là, il va y avoir moyen de se faire plaisir. Donc les vins suisses, vous pouvez le retrouver sur le site masterclass-dégustation.com et puis pour le reste des formations comme toujours, c’est sur lecoam.eu.

 

Merci beaucoup pour votre attention, à bientôt !

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