Pour commencer, je vous souhaite tous mes meilleurs voeux pour 2017.
Santé, joie, et la réussite de tous vos projets, qu’ils soient personnels ou professionnels.
Et bien sûr, je vous souhaite d’avoir de nombreuses d’occasions de déguster de grands vins !
Par « grand vin », j’entends d’abord un vin qui présente des QUALITES qui lui sont propres.
En général, quand on parle de GRAND vin, on fait référence principalement à ces 3 choses :
1/ L’équilibre, qui provient d’une combinaison des 3 axes du vin : tanins, acidité, gras.
Pour faire simple, retenez que :
- Les tanins (pour le vin rouge) ont la propriété d’ASSECHER la bouche
- l’aciditité RAFRAICHIT la bouche
- le gras (crée en grande partie par l’alcool) CHAUFFE la bouche.
Bon, il est tout à fait normal d’avoir un vin dominé par un (ou par 2) de ces axes.
En fonction du /des cépages, de l’appellation, des rendements, de la vinification, du climat, … le vin aura un équilibre dominé par tel ou tel axe.
Mais attention, je parle ici d’un axe DOMINANT, mais non pas d’un AXE qui ECRASE les autres.
Et oui, dans le vin comme ailleurs, tout est question d’équilibre :
- Un excès d’acidité rend le vin vert
- un excès de gras rend le vin lourd
- un excès de tanin rend le vin dur.
2/ Sa complexité aromatique
Ses arômes, vous les percevez au nez, mais aussi en bouche, en rétro-olfaction.
Vous savez, quand vous aspirez un petit filet d’air tout en ayant le vin en bouche.
Ce n’est pas très élégant, et ça fait de grands flchss (comme la soupe froide de « ces gens là » de Brel, mais en plus élégant quand même J …
Bref, en « grumant » (c’est le terme pour désigner les flchss), le vin révèle des arômes que vous percevez … en rétro-olfaction.
Ces arômes peuvent être simples, s’ils sont peu nombreux (1ou 2 arômes de fruits tout au plus, par exemple).
Si vous percevez plusieurs familles d’arômes (fruit, fleur, animal, épice, bois, …), alors le vin est plus complexe.
La notion de complexité, c’est aussi simple que cela.
3/ Sa longueur en bouche
On fait encore référence aux arômes, mais on parle cette fois de leur persistance en bouche.
Donc pour résumer :
- l’équilibre du vin (perçu en bouche),
- sa complexité aromatique (perçu principalement au nez, mais aussi en bouche)
- sa longueur (perçue en bouche)
contribuent à la QUALITE du vin.
Alors, j’en étais où déjà ?
Ah oui.
Je vous souhaite pour cette nouvelle année de déguster de GRANDS vins !
Si vous avez suivi, ils seront équilibrés, présenteront une bonne complexité aromatique et un bonne longueur en bouche.
Mais comme le vin c’est du plaisir, ce sont avant tout des vins que vous aurez un vrai plaisir à déguster.
Pour ma part, je constate que ce plaisir provient certes du vin, de sa qualité.
Mais il provient aussi du moment de la dégustation.
Des gens avec lesquels vous partagez la bouteille.
Un grand vin, ce n’est donc pas nécessairement le plus cher ou le plus prestigieux.
C’est souvent un vin qui contribue à ce que le moment qu’il accompagne soit grand. (Un peu compliquée ma phrase, j’en conviens 🙂
Comme disait Brassens, le meilleur vin n’est pas nécessairement le plus cher, mais celui qu’on partage.
Bonne année et merci pour votre fidélité.
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