Quel est le profil gustatif du cépage gamay ?
Et bien, on s’attend généralement à un vin frais, fruité, fin. Comprenez : « pas trop de tanin ni de couleur », de l’acidité, un corps léger …
On pense à quelque chose de ce type :
Vous voyez l’idée : tous les « points bleus » du profil sont portés sur la gauche de ce petit schéma, ce qui correspond à un vin léger, qu’on va même servir assez frais.
Mais voilà : c’est juste un repère.
Car dans les faits, l’identité d’un vin n’est pas liée à son seul cépage.
Restons sur l’exemple du gamay.
Si vous sortez des terroirs calcaires, et que vous partez sur les terroirs granitiques à schisteux que l’on trouve dans le Nord du Beaujolais, alors ce n’est pas le même jeu : On trouve des vins charpentés, ronds, puissants. Avec un vrai potentiel de garde, et parfois élevés sous bois.
En 1395, Philippe le Hardi avait banni le gamay de la Bourgogne. Ce « très vil et déloyal plant », disait-il, devait être arraché de la Bourgogne, au profit du pinot noir.
Finalement, le gamay ne pouvait pas trouver de meilleur refuge que dans le Beaujolais, car il y donne toutes ses expressions : fraîcheur et légèreté dans le Sud de la région (dans l’appellation Beaujolais, par exemple), et structure et corps dans le Nord (dans les Crus du Beaujolais).
Voilà ce que je vous propose dans la nouvelle Masterclass, qui sort cette semaine : vous allez découvrir « le gamay au paradis », dans les Crus du Beaujolais.
Quelques noms des vins que je vous ai sélectionnés ?
Jean-Claude Lapalu, David Chapel, Charly Thevenet, Jean-Paul Brun, …
Et cette cuvée Athanor de Jean Foillard, un « vin de fou » issu du très solaire millésime 2015, et qui n’affiche pas loin de 16° d’alcool ! L’équilibre est bien là grâce à la fraîcheur du vin.
Et oui, c’est toujours du gamay, mais on est très loin du petit fruit frais et léger. Pas mal du tout, pour un vil et déloyal plant.
Rejoignez les Masterclass avant jeudi pour bénéficier de la formation « les Crus du Beaujolais, le gamay au paradis » : masterclass-degustation.com